Betting and Gaming CouncilLe cabinet de conseil en microéconomie Frontier Economics vient juste de publier une nouvelle étude intéressante.

Elle porte sur le marché noir des jeux au Royaume-Uni.

Il attirerait environ 1,5 million de personnes qui misent chaque année à peu près 4,3 milliards de livres sterling, ce qui représente dans les 5,14 milliards d’euros.

Commandé par le lobby Betting and Gaming Council (BGC), ce rapport rappelle encore une nouvelle fois le poids des opérateurs de jeux en ligne comme les casinos en ligne et hors ligne non réglementés au Royaume-Uni.

Jusqu’à 335 millions de livres sterling de manque à gagner pour le Trésor Public britannique dans les 5 prochaines années

L’étude publiée par Frontier Economics nous apprend par exemple que sur les 4,3 milliards de livres sterling misées sur le marché noir au Royaume-Uni, 2,7 le sont sur des plateformes de jeux en ligne non licenciées dans le pays et les 1,6 restants le sont dans des salles de jeux terrestres clandestines.

Ce sont les jeunes qui s’imposent comme la cible privilégiée des opérateurs illicites. En effet, il y a pas moins d’un jeune âgé de 18 à 24 ans sur 5 qui a déjà joué sur le marché noir.

Ce succès s’explique entre autres par les publicités agressives qui se révèlent extrêmement répandues de la part des opérateurs illégaux.

Au passage, il faut noter qu’ils n’hésitent pas bien souvent à viser des groupes vulnérables dont même parfois les joueurs exclus des plateformes de jeux en ligne ou des casinos terrestres du marché réglementé.

A la faveur de son récent rapport, Frontier Economics a également fait savoir que le marché noir pourrait coûter au Trésor Public britannique jusqu’à 335 millions de livres sterling, au cours des 5 prochaines années.

Cela représente par exemple chaque année le financement d’environ 1 700 infirmières ou encore 1,2 million de consultations en médecine générale.

Une réglementation trop stricte qui peut se révéler contre productive

A l’issue de la publication de cette fameuse étude signée Frontier Economics, la BGC a exprimé ses inquiétudes face à la menace croissante que représente les opérateurs illégaux.

En effet, comme ils ne sont pas licenciés au Royaume-Uni, ils n’ont pas à payer d’impôts là-bas et ne sont pas tenus non plus à respecter la réglementation stricte qui est en vigueur pour protéger les joueurs.

D’ailleurs, Frontier Economics rappelle qu’une réglementation trop stricte peut se révéler contre productive en poussant certains joueurs vers le marché noir où des offres plus intéressantes peuvent être mises en place.

C’est la raison pour laquelle le BGC demande au gouvernement britannique d’adopter des réglementations équilibrées et une fiscalité stable de manière à lutter plus efficacement contre le marché noir.

La présidente directrice générale du lobby (Grainne Hurst) a évoqué entre autres les interdictions de publicité ou encore la limitation des mises. Selon elle, cela ne protège aucunement les joueurs.

Au contraire, cela donne encore un nouvel avantage concurrentiel aux opérateurs du marché noir.

Il faut savoir qu’en ce moment, les débats continuent au sujet de la réglementation des jeux avant la mise en place prochaine d’une réforme.