Croupier a une table de black jackPersonnage incontournable des salles de jeux d’argent, le croupier des casinos joue, depuis toujours, un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de ces établissements de jeux. Aussi important que discret, sa profession reste cependant encore peu connue du grand public, malgré une plus grande ouverture du secteur au cours des dernières décennies.

Toutefois, force est de constater que les aspirants au métier sont chaque jour plus nombreux. Le caractère accessible de la formation pour devenir croupier et la quasi-garantie d’une embauche rapide sont autant de facteurs qui tendent aujourd’hui à populariser le métier.

Quelques semaines de formation sans diplôme préalable

Que faut-il pour devenir croupier ? En fait, la réponse est plus simple que beaucoup le pensent. En effet, si le métier exige un certain nombre d’aptitudes en calcul mental, un bon relationnel, une certaine dextérité, une bonne concentration ou encore une totale intégrité, aucun diplôme universitaire minimum n’est requis avant d’accéder à l’une des formations dans le domaine. Ces dernières sont dispensées principalement par les casinos eux-mêmes, mais aussi par certains centres spécialisés comme la Cerus Casino Academy (CCA) qui, au passage, est l’unique école de croupiers installée en France et officiellement reconnue par l’Etat. Ici, l’on apprend le métier en huit semaines d’une formation au cours de laquelle les élèves apprennent toutes les règles pour tenir une table de jeu comme de vrais professionnels. Au bout de ces huit semaines, les participants peuvent postuler pour exercer dans n’importe quelle salle de jeux d’argent et de hasard.

Une demande bien présente

Et il faut dire que ce n’est pas la demande en croupiers qui manque. Aujourd’hui, elle dépasse même largement les disponibilités sur le marché. Dans les grands casinos terrestres et les cercles de jeu ou encore sur les cargos, le besoin en croupiers est bien là. Selon le coordonnateur de pédagogique de la CCA, la demande est tellement forte que 90% des personnes formées par l’école trouvent du travail dans les mois suivant la fin de leur période d’apprentissage.

Par ailleurs, compte tenu des spécificités du métier, les besoins de renouvellement des effectifs sont assez élevés. De quoi offrir de nombreuses opportunités aux chômeurs, aux personnes en quête de reconversion, mais aussi à tous les passionnés qui ont toujours rêvé de tenir une table de jeu dans un établissement de prestige.

Salaires et évolutions

1 800 € bruts par mois. C’est en moyenne ce que touche un croupier. Cependant, les débutants commencent généralement au SMIC, avec des possibilités d’évolution variables au bout de quelques mois. En plus de sa rémunération de base, le croupier peut par ailleurs compter sur les pourboires des clients qui peuvent être parfois très élevés. Une sorte de compensation pour un métier dont les horaires sont loin d’être conventionnels. Le croupier travaille en effet souvent la nuit et les week-ends. En ce qui concerne le plan de carrière, les évolutions possibles dans le métier ne sont pas vraiment nombreuses : chef de table, chef de partie ou encore responsable de salle de jeux, pour une rémunération mensuelle tournant autour de 3 000 €/mois.

le métier de croupier résiste à la modernisation

Si l’on était tenté de penser que l’informatisation du secteur, et des tables de jeu plus particulièrement, entraînerait la disparition progressive du métier de croupier dans les casinos, il n’en est rien. Les joueurs restent tout particulièrement attachés à la convivialité et au côté chaleureux qu’offre la présence d’un croupier en chair et en os.

En outre, avec l’avènement des tables avec croupiers en direct sur les casinos en ligne, l’industrie du iGaming est elle-même devenue une bonne pourvoyeuse d’emplois pour les jeunes croupiers. La présence de ces derniers est en effet indispensable dans les studios de retransmission aménagés par des éditeurs comme Authentic Gaming, Ezugi ou encore Evolution Gaming. Présentes dans le monde entier, ces entreprises recrutent donc régulièrement et contribuent à pérenniser le métier.