UK Gambling Commission inflige des amendes a 3 casinos en ligneCela fait plusieurs mois que la UK Gambling Commission s’est lancée dans une vaste campagne de contrôle des méthodes de suivi mises en place par les opérateurs de casinos en ligne dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et l’addiction au jeu. Au terme de plusieurs enquêtes, l’autorité en charge de la régulation du secteur du iGalming au Royaume-Uni a infligé trois amendes à des opérateurs contrevenants. Le montant cumulé de ces amendes s’élève à environ 14 millions £.

La UK Gambling Commission est en Grande Bretagne ce que l’ARJEL est en France, la Commission des jeux de hasard en Belgique ou la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) en Suisse. C’est tout simplement une commission en charge de vérifier que les sites de casinos en ligne, poker ou paris sportifs legaux en Grande-Bretagne respectent leurs obligation. Cela peut être la protection des joueurs, faire de la prévention auprès des joueurs dépendants, contrôler les jeux et bien d’autres choses encore. Cette autorité des jeux en ligne anglaise impose de fortes sanctions aux contrevenants comme c’est le cas pour VideoSlots, Casumo et le groupe Daub Alderney.

Des opérateurs de jeux en ligne assez bien connus

Les opérateurs sanctionnés par la UK Gambling Commission ne sont pas vraiment de petits acteurs du secteur britannique des casinos en ligne. Dans le lot, figure notamment l’opérateur Daub Alderney qui est aux commandes de quelques plateformes virtuelles relativement populaires comme Spin And Win et Magical Vegas. Il a reçu la plus grosse amende : 7,1 millions £. Les deux autres opérateurs concernés par ces sanctions financières sont Casumo (propriétaire de Casumo Casino) et Videoslots, propriétaire du casino du même nom. Ces deux mastodontes du jeu online doivent payer respectivement 5,85 millions £ et 1 million £. Dans le cadre de la même opération, l’opérateur CZ Holdings s’est vu retirer sa licence d’exercice. Ce dernier ne peut donc désormais plus proposer ses jeux aux joueurs en ligne du Royaume-Uni.

Renforcer le contrôle et le suivi des joueurs

Les amendes infligées par la UK Gambling Commission s’inscrivent dans la démarche du régulateur visant à mettre les opérateurs face à leurs responsabilités et au strict respect des règles auxquelles ils sont normalement soumis par leurs contrats de licence. Il s’agit plus particulièrement des mesures de contrôle et de suivi de l’activité des joueurs en ligne imposées à chaque détenteur de plateforme virtuel. Ces exigences visent à lutter efficacement contre le blanchiment d’argent et prévenir les cas de dépendance au jeu. Pour Neil McArthur, Directeur Général de la Commission des Jeux de Hasard, les opérateurs de casino en ligne doivent mettre en place tous les dispositifs nécessaires pour bien connaître leurs clients et détecter efficacement les signaux d’une activité problématique.

Les amendes seront d’ailleurs principalement reversées à la recherche contre la dépendance au jeu.

Faits reprochés par la UK Gambling Commission

Ce que la Commission des Jeux de Hasard anglaise reproche aujourd’hui aux opérateurs sanctionnés, c’est justement de ne pas avoir été assez strict dans ce sens. L’opérateur Videoslots a ainsi été épinglé suite à une enquête concernant l’un de ses joueurs qui a réussi à s’inscrire sur le casino en ligne de l’entreprise avec un faux permis de conduire, puis a enregistré plusieurs cartes de crédit toutes aussi frauduleuses grâce auxquelles il a pu parier d’importantes sommes. Des fonds dont l’origine ne serait vraisemblablement pas très claire. L’opérateur Casumo aurait, pour sa part, failli à déceler des signes évidents de dépendance présentés par plusieurs joueurs en ligne inscrits sur son casino virtuel. Daub Alderney, le troisième opérateur mis en cause se serait lui aussi révélé trop laxiste dans la mise en  place de mécanismes et de procédures efficaces pour détecter les joueurs à risque.

Les trois contrevenants ont pris l’engagement de corriger rapidement les différentes insuffisances relevées par la Commission.