Chez Partouche, on ne fait pas les choses à moitié. Le groupe casinotier français a en effet choisi de s’entourer des meilleurs pour assurer la sécurité de ses casinos et coordonner ses activités en recrutant deux anciens patrons de la police nationale : Martine Monteil, ancienne patronne de la police judiciaire, et Eric Battesti, ancien patron des Renseignements généraux de Corse. Avec ces deux anciens supers flics, le numéro 2 français renforce donc son staff de façon stratégique.
Conseillers spéciaux à la sécurité
Mais que peuvent bien faire deux anciens supers flics au sein d’un groupe casinotier ? La réponse tombe un peu sous le sens : ils s’occupent de la sécurité. Mais bien entendu, pas à la même échelle qu’un chef de la sécurité de l’un des 43 casinos du groupe. Les deux nouvelles recrues occupent en effet les postes de conseillers spéciaux à la sécurité du groupe. Leur principale mission est donc de participer à optimiser la sécurité de l’ensemble établissements. Grâce à leurs expériences respectives dans le domaine, ils devront en effet participer à faire de chaque casino, un lieu plus sûr pour les joueurs, mais aussi pour leurs différents responsables. Face à une recrudescence des actes d’escroquerie et de tricherie perpétrés au cours des dernières années, leur expertise ne sera sûrement pas de trop. Mais ce n’est pas tout. Le groupe Partouche entend également bien profiter de la bonne connaissance des rouages administratifs de ces deux nouvelles recrues pour améliorer sa collaboration avec ses structures de tutelle que sont le Service Central des Courses et Jeux (SCCJ), et le ministère.
Des super flics aux parcours exceptionnels
Les deux nouveaux conseillers spéciaux du groupe Partouche possèdent chacun un CV pour le moins impressionnant. Martine Monteil, ex-patronne de la PJ a été la première femme nommée à ce poste. Entre 2004 et 2008, elle a dirigé l’ensemble des services de la police judiciaire française. Avant cela, elle était notamment passée par la criminelle, les stup’ et la brigade de répression du proxénétisme. Un parcours des plus élogieux donc, qui l’a ensuite menée à la tête de la préfecture, puis au secrétariat général de la zone de défense de Paris. En ce qui concerne Eric Battesti, il est avant tout connu pour ses anciennes responsabilités à la tête des Renseignements Généraux de Corse. Un membre de l’élite donc, qui a ensuite mis son expertise au service de la sécurité intérieure des représentations consulaires de la France, d’abord à Londres puis à Pékin.
Un lien avec l’affaire du casino de Cannes
En avril dernier, le groupe Partouche avait déposé deux plaintes incriminant notamment le patron du Service Central des Courses et Jeux (SCCJ) pour non-respect du secret de l’instruction dans l’affaire dite du Casino de Cannes. Deux responsables de l’établissement avaient été arrêtés pour abus de biens sociaux. Déjà peu cordiales, les relations entre le groupe et son service de contrôle se sont encore plus dégradées depuis lors. Beaucoup d’observateurs voient donc en ces deux derniers recrutements, une volonté des dirigeants de Partouche, de « s’outiller » pour faire face à cette guerre judiciaire. Mais si l’on en croit Fabrice Paire, Président du directoire, cela ne serait pas du tout le cas.
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