Décidément pas pressé d’aller à la retraite, Nicolas Sarkozy continue de faire valoir son expérience et sa connaissance de la géostratégie internationale auprès de grands groupes. Déjà membre du conseil stratégique de la chaîne d’hôtels Accor, l’ancien président fait aussi désormais partie des administrateurs du Groupe Barrière, le numéro 1 français des casinos.
Un nouveau défi donc pour l’infatigable animal politique qui devra notamment mener à bien les visées expansionnistes du groupe pour les années à venir.
Une connaissance hors du commun des enjeux stratégiques internationaux
Entre Nicolas Sarkozy, c’est une histoire vieille de plusieurs années. Les Français ont encore sûrement bien en mémoire, cette soirée du 6 mai 2007 où, alors qu’il venait d’être élu à la tête du pays, l’ancien Président de la République avait choisi Le Fouquet’s comme première destination pour fêter sa victoire. Pour rappel, la célèbre brasserie des Champs-Elysées appartient au groupe Barrière, dirigée par Dominique Desseigne. Mais ce n’est vraisemblablement pas la relation particulière qui lie les deux hommes depuis lors qui aurait conduit au « recrutement » de l’ancien chef de l’Etat au Conseil d’Administration de Barrière.
Dans un entretien avec le Figaro, ce vendredi 5 avril 2019, l’actuel PDG du géant français de l’hôtellerie évoque plutôt l’expérience et la connaissance de l’international par Nicolas Sarkozy, mais aussi son « énergie ». Des qualités que l’ancien Président de la République devra désormais faire valoir au sein du Comité Stratégique du groupe Barrière où il sera en charge du développement international.
Accor, Barrière, une complète reconversion ?
Il faut dire que pour Nicolas Sarkozy, ce n’est pas la première expérience dans le monde de l’hôtellerie. Depuis février 2017, il siège en effet au sein du Comité stratégique du Conseil d’Administration du Groupe Accor. Le premier groupe hôtelier français a, lui aussi, été séduit par l’expertise de l’ancien président, et ne semble pas en avoir été déçu. Le prochain Conseil d’administration du groupe, prévu pour le 30 avril prochain, devrait d’ailleurs vraisemblablement le confirmer à ce poste. Un argument de plus qui a dû avoir son impact dans la décision du groupe Barrière.
De nouveaux défis pour le groupe
Actuellement propriétaire de 33 casinos et 17 hôtels de luxe, le groupe Barrière a confirmé sa domination sur l’industrie française des casinos au cours des dernières années. Avec ses près de 7 000 employés et ses 1,2 milliards d’euros de CA pour 2018, le groupe dirigé par Dominique Desseigne affiche globalement une bonne santé. Mais il ne compte pas s’en arrêter là ! Tourné vers l’international, Desseigne mise gros sur l’acquisition ou la création de nouveaux établissements en Europe et dans le reste du monde. Et l’expérience de l’ancien Président de la République devrait lui être des plus utiles dans ce sens.
En parallèle, l’actuel PDG du groupe Barrière prépare la relève. En même temps qu’il annonçait l’entrée au Conseil d’Administration, il nommait également son fils, Alexandre Desseigne en qualité de nouveau Directeur Général de l’hôtellerie et de la restauration du groupe, en plus de ses fonctions actuelles de chargé à la transformation du groupe. Ça bouge chez Barrière !
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